Jacques DAIBEHESSE

Jacques Daibehesse a une formation et une longue expérience de restaurateur de tableaux anciens. Il est aussi un spécialiste du trompe-l’œil. C’était son métier, et cela sous-entend une grande expérience des techniques de la peinture. Puis il se décida à créer ses propres œuvres, peintures, dessins et gravures qui devinrent une « œuvre » à part entière.

 

On parlera de cubisme au premier coup d’œil, de constructivisme aussi, mais il faut considérer autrement le travail de l'artiste.

 

Car le cubisme part du motif et le décompose en formes géométriques simples, c’est une mise à plat sur la toile des différentes facettes d’un objet. Or,  il semble que la démarche de Jacques soit inverse : il parait au contraire jouer – jeu est le mot qu’il utilise souvent au sujet de son travail – dès le départ avec des formes géométriques, des volumes, des lignes, des surfaces, pour atteindre  un bel équilibre suggérant des paysages, des corps humains, des apparitions, des lieux où s’infiltre la lumière, etc. C’est une recherche de composition, d’un équilibre ou rien ne doit être changé dans un monde parfait.

 

A l’image du constructivisme, JD semble chercher la perfection dans la pureté de la ligne et des formes. Mais en même temps, contrairement à la froideur des œuvres constructivistes, ses compositions géométriques à lui sont chargées de mystère et de chaleur. Car les lumières, les dégradés et les glacis de couleurs, les rythmes apportent vie à ses œuvres et le spectateur est entraîné dans le monde rêvé de l’artiste. La contradiction entre précision et mystère est ainsi sublimée, une musique se crée, celle de Jacques Daibehesse.

 

Voilà pourquoi l’œuvre de Jacques est unique et mérite toute notre attention. 

 

Monique Rougeot

 

 

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